Je vais essayer de faire ici, de temps en temps, des retours un peu plus informels sur la façon dont se déroule notre petite entreprise. Pas de comm, pas d’influenceur, juste des retours les plus transparents possibles, pour se raconter les choses, la petite histoire derrière ce travail.
Je l’avais un peu expliqué dans un autre billet, JD&Co était pensé dès le début pour être une entreprise familiale : j’avais inclus mes deux fils dans le capital de la société, au moins pour tenter de leur donner le goût d’entreprendre, et dans l’espoir de voir se créer des synergies entre nous.
J’ai été frappé par cette chronique de Jean Rivière (oui, ici on aime bien Jean Rivière, ce côté ton décalé et direct, loin des claquettes futiles des vendeurs de rêve) qui disait que le meilleur moyen de gérer sa famille tout en portant un projet d’entreprise, c’était encore de faire en sorte que ce projet soit porté en famille. Et c’est ce qu’on tente de faire. Et autant le dire : c’est vachement bien. Et stimulant. Et épanouissant. J’ai rarement ressenti autant de sentiment de gratitude qu’en portant les quelques projets qu’on a eu ces derniers jours en famille.
On se connaît par coeur, on peut se parler cash, et on retrouve une complicité qu’on avait peur de perdre en s’éloignant peu à peu, l’âge adulte et les projets de chacun n’aidant pas.
J’ai tellement travaillé en solo que j’en avais oublié la stimulation, l’esprit d’émulation qu’on peut avoir en portant des projets à plusieurs, à condition d’avoir une bonne complicité, pas trop de hiérarchie, de “management”, mais plutôt le goût simple de réaliser des choses, de “délivrer” comme disent les américains. Et c’est exactement ce qui se passe : en quelques jours, on a dans un esprit très simple mais très agréable tombé une somme de travail impressionnante, dont certaines tâches qui trainaient depuis longtemps dans ma liste de trucs à faire.
Lorsque mes jeunes étaient petits, on avait une tradition : à chaque fête des pères, on se lançait un projet. Ca pouvait être un petit spectacle, un bout de film, n’importe quoi, mais qu’on réalisait “en bande”, avec la satisfaction d’avoir bricolé à la fin de la journée un truc qui nous ressemblait. J’ai l’impression depuis quelques jours de vivre une “fête des pères” permanente, et c’est plutôt agréable 🙂